Face

La face est ce que l’autre vous renvoie comme image de vous-même.

Elle est à associer à la réussite et à l’opulence que vous affichez et à la considération que votre interlocuteur vous donne.

(A-L Monfret)

Yin et Yang

Dans la philosophie chinoise, le yin (traditionnel : 陰, simplifié : 阴 ; pinyin : yīn) et le yang (traditionnel : 陽, simplifié : 阳, pinyin : yáng) sont deux catégories complémentaires, que l’on peut retrouver dans tous les aspects de la vie et de l’univers. Cette notion de complémentarité est propre à la pensée orientale qui pense plus volontiers la dualité sous forme de complémentarité.

Le symbole du Yīn et du Yang, le tàijí tú (souvent entouré de 8 trigrammes) est bien connu dans le monde occidental depuis la fin du XXe siècle. Le yin représente entre autres, le noir (ou souvent le bleu), le féminin, la lune, le sombre, le froid, le négatif, etc. Le yang, quant à lui, représente entre autres le blanc (ou souvent le rouge), le masculin, le soleil, la clarté, la chaleur, le positif, etc. Cette dualité est également associée à de nombreuses autres oppositions complémentaires.

Ils sont également souvent chez les taoïstes, à l’instar du drapeau de Corée du Sud, représentés en bleu et rouge, et en noir et blanc sur le papier ou sur d’autres supports ne permettant pas la couleur.

Wu Wei

Dans le Dao De Jing, si on « non-agit » (wúwéi 無爲), la nature et ses dix mille êtres croissent et se multiplient. Si on ne cherche pas à gouverner les hommes, ils s’auto-organisent spontanément de la meilleure façon possible. Cette idée qui peut sembler libertaire doit être remise en contexte. D’un côté, elle se fonde sur l’antique croyance chamanique d’une action efficace du Prince par le jeu des correspondances entre les microcosmes et le macrocosme. Ainsi le simple fait pour celui qui dispose du Mandat du Ciel de décrire dans sa maison la suite des saisons en déménageant régulièrement d’une salle à l’autre, assure que la pluie viendra à son heure féconder les champs, que l’hiver durera le temps voulu, etc. L’inaction apparente n’empêche pas l’action effective. Si la circulation saisonnière dans sa maison assure la bonne marche de l’empire, c’est parce qu’il y a « résonance » et effet d’entraînement — ou d’engrenage — entre la maison du Prince et son empire. C’est-à-dire que la maison du Prince est conçue comme une représentation homothétique du monde. D’ailleurs, les éclipses, famines ou inondations sont interprétées aussitôt comme un dérèglement des mœurs dans la maison du Prince. D’autre part, cette idée d’une inaction efficace a pu être prônée par des penseurs plus rationnels, quand ils souhaitaient contenir les caprices des princes et limiter leurs dégâts sur le peuple.

Longtang

(弄堂 lòngtang, Shanghainese longdang) is a traditional urban alley-community in Shanghai.It is sometimes called « lilong » and is often indicated by alley addresses ending -li. The Shanghai longdang is loosely equivalent to the hutong, a Mongolian word, in Beijing. As with the term hutong, the Shanghai lòngtang can either refers to the lane that connects the houses, or a group of houses connected by the lane

Idéogramme

Ce sont des caractères plus complexes que les pictogrammes, car ils se composent généralement d’une clé (tout dépend de la simplification par rapport au caractère traditionnel), c’est-à-dire qu’ils peuvent être composés d’(un) autre(s) pictogramme(s). Par exemple, le sinogramme qui voudra dire « clair » ou « lumineux » sera composé du pictogramme simple du soleil et celui de la lune (日+月), ce qui donnera 明, míng, donc une notion de clair, lumineux.
Les clés sont des sinogrammes particuliers puisqu’ils ne peuvent pas être seuls. Par exemple, 言, yán, la clé de la parole sera présente dans les mots appartenant au champ lexical de la parole ou ayant un sens proche tels que 语/語, yǔ, « la langue parlée » ou encore 说/說, shuō ; 口, kǒu, « dire, parler » figure lui aussi souvent avec cette clé puisqu’il signifie « la bouche » mais toutefois est un pictogramme). La clé de l’eau, 氵, shuǐ symbolisée ici par trois gouttes suit cette même règle (酒, jiǔ, « l’alcool, le vin » ou encore 汊, chà, « bras d’une rivière »).

Cité interdite

Depuis le début du xve siècle, le cœur de Pékin se trouve autour de la Cité interdite, aussi appelée Palais impérial des Ming et des Qing. Il s’agit du plus vaste complexe architectural de Chine : une véritable ville dans la Cité impériale, dans laquelle l’Empereur de Chine et son entourage étaient quasiment assignés à résidence, ne sortant de l’enceinte que dans de très rares occasions.

Elle couvre un quadrilatère de 72 ha dont 50 ha de jardins, s’étendant sur 960 m de long du nord au sud, et de 750 m de large d’est en l’ouest, entourée d’une muraille de 10 m de haut, elle-même cernée d’une douve large de 52 mètres, à laquelle on accède par quatre portes. La porte méridionale, Wu men, édifiée en 1420, reconstruite en 1647, restaurée en 1801, la plus imposante des portes du palais, se compose d’un bâtiment central à deux étages et neuf entrecolonnements en façade (L. 126m).

La cité compte selon la légende, 9 999 pièces (en réalité, 8 704, d’après une étude menée en 1973). Le chiffre de 9 999, s’explique par le fait que, selon la tradition, seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 pièces. Les hommes, de ce fait, essayaient ainsi de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection. Chez les Chinois, le chiffre 9 est symbole de longévité, et le nombre 10 000 représente symboliquement « une infinité dénombrable ».

Voie

La recherche de la sagesse en Chine se fonde principalement sur l’harmonie. L’harmonie, pour les taoïstes, se trouve en plaçant son cœur et son esprit (le caractère chinois du cœur désigne les deux entités) dans la Voie (le Tao), c’est-à-dire dans la même voie que la nature. En retournant à l’authenticité primordiale et naturelle, en imitant la passivité féconde de la nature qui produit spontanément les « dix mille êtres », l’homme peut se libérer des contraintes et son esprit peut « chevaucher les nuages ».

Han

La dynastie Han (chinois traditionnel : 漢朝, chinois simplifié : 汉朝, hanyu pinyin : hàncháo, chinois archaïque : ŋ̥ānh ḍhaw ) régna sur la Chine de 206 av. J.-C. à 220 ap. J.-C. Deuxième des dynasties impériales, elle succéda à la Dynastie Qin (221 – 206 av. J.-C.) et fut suivie de la période des Trois Royaumes (220 – 265). Fondée par Liu Bang, chef de guerre d’origine paysanne révolté contre la dynastie Qin, elle compta vingt-huit empereurs. Première dynastie impériale par sa durée, elle se divise en Han occidentaux     (西漢) ou Han antérieurs (前漢) (206 av. J.-C.), capitale Chang’an, et Han orientaux (東漢) ou Han postérieurs (後漢), (25 – 220), capitale Luoyang, séparés par la courte dynastie Xin fondée par Wang Mang. Les plus de quatre siècles de domination de la Dynastie Han sont généralement considérés comme un des âges d’or de l’histoire de la Chine. Jusqu’à aujourd’hui, le groupe ethnique majoritaire du pays se désigne lui-même comme étant le « peuple Han ».

Baijiu

En Chine, le baijiu se boit généralement cul-sec, au cours d’un repas ou lors d’une fête : en cela son mode de consommation diffère sensiblement de celui en Europe (alcools plus souvent de fruits que de céréales) occidentale où les spiritueux et liqueurs sont bus en fin de repas, ou après le repas. Seule exception, le verre de spiritueux bus cul-sec en milieu de repas afin de permettre aux convives de mieux digérer et de continuer à manger. Ce rituel a des noms différents et des formes variées selon les régions en Europe. Le plus connu en France est le « trou normand » qui associe du calvados et un sorbet à la pomme ou à la poire. En Chine, les toasts en l’honneur de la famille, du patron, des collègues, des amis, se succèdent tout au long du repas ou de la fête. Il est presque obligatoire de boire du Baijiu, au cours d’événements comme un mariage ou un anniversaire, mais aussi lors de grands repas d’entreprise, très prisés par le personnel et la direction.

Selon la tradition chinoise, on ne boit pas pour soi, cela peut d’ailleurs être pris comme une impolitesse : il convient d’inviter une ou plusieurs personnes en se levant. Un hôte de marque est donc menacé de devoir boire un nombre considérable de verres à forte alcoolémie, et d’aller vomir à la fin, ce qui est considéré comme une chose normale. Cette façon de boire a un avantage indéniable : la convivialité. Nombre d’occidentaux sont toutefois choqués d’être obligés de boire autant de verres à la commande.

Le Baijiu est de plus en plus concurrencé par l’essor de boissons ayant un moins fort degré alcoolique, généralement, un peu plus de 3,3° selon les étiquettes des bouteilles. La boisson la plus populaire devient peu à peu la bière, presque chaque ville a sa ou ses bières en Chine maintenant. Elles y sont généralement à base d’orge, de malt et parfois de riz (comme la bière Qingdao) ou de blé, elles suivent généralement la recette de la pilsner allemande, mais certains brasseurs artisanales proposent d’autres variétés (brunes, stout, etc…). Elle est bue à table, et à d’autres occasions ponctuant la vie et les loisirs des Chinois : jeux, sport, télévision, lecture de journaux….

Le vin à base de raisin est l’autre boisson concurrente qui arrive peu à peu à table et lors des événements festifs. Souvent d’origine étrangère (Chili, Australie, France, Espagne, Italie…), il est offert comme marque de distinction et de respect à un supérieur, à un membre de la famille, ou à un ami. Il est partagé avec des amis en apéritif ou à table, en discothèque ou dans des clubs privés, souvent jusqu’à l’ivresse pour les hommes. Surtout les bienfaits du vin rouge bénéficie auprès d’une partie des classes moyennes et supérieures d’une meilleure réputation sanitaire que la bière ou les spiritueux, jugés plus dangereux pour la santé.

Accompagnant les événements de la vie quotidienne et l’amélioration des conditions de vie, la consommation de boissons fermentées ou distillées devrait continuer à augmenter au cours des prochaines décennies, et toucher plus largement la population, notamment les femmes et les jeunes. Le baijiu devrait garder l’image d’une boisson virile, puissante et traditionnelle, à la différence du vin et de la bière.

Xi Jinping

Xi Jinping est Président de la République populaire de Chine depuis le 14 mars 2013, Secrétaire général et Président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois depuis 2012.

Xi Jinping est le fils de Xi Zhongxun, ancien Vice-président de l’Assemblée populaire et Vice-Premier ministre qui a été écarté du pouvoir par Mao Zedong lors d’une « purge » en 1962 avant d’être réhabilité lors de la prise du pouvoir par Deng Xiaoping.

Xi Zhongxun est l’un des huit immortels du Parti communiste chinois qui ont joué un rôle clef dans l’initialisation et le démarrage des réformes économiques de la Chine dans les années 1980, puis leur supervision dans les années 1990.

Yi jing

Le Yi Jing est un manuel chinois dont le titre peut se traduire par « Classique des changements » ou « Traité canonique des mutations ». Il s’agit d’un système de signes binaires utilisé pour faire des divinations. Le Yi Jing s’appelle aussi Zhou Yi, c’est-à-dire « changements de Zhou ».

Son élaboration date du premier millénaire avant l’ère chrétienne, époque des Zhou (-1027,-256 av JC). Il occupe une place fondamentale dans l’histoire de la pensée chinoise et peut être considéré comme un traité unique en son genre dont la finalité est de décrire les états du monde et leurs évolutions. Il est le premier des cinq classiques et donc considéré comme le plus ancien texte chinois.

Tchang Kaï-Chek

Chiang Kaï-chek, ou Tchang Kaï-chek, ou Chang Kaï-chek (en chinois traditionnel 蔣介石, chinois simplifié 蒋介石, en pinyin Jiǎng Jièshí) (31 octobre 1887 – 5 avril 1975) est un militaire et homme politique chinois qui fut l’un des principaux leaders du Kuomintang après la mort de Sun Yat-sen en 1925.

Il fut le chef militaire — avec le titre de généralissime — et, à diverses périodes et en alternance, le chef du gouvernement et le président de la « première République chinoise » puis, jusqu’à sa mort, le président de la « République de Chine » à Taïwan.

Taoisme

Doctrine philosophique et religieuse qui se fonde sur des textes, dont le Tao Tö King de Lao Tseu, le taoïsme est l’un des deux grands systèmes de pensée qui se sont développés en Chine. Le terme est issu du mot chinois Dao qui signifie la « voie ». On peut dire que le taoïsme est la religion de la « Chine profonde », car il fait appel à des croyances d’une tradition fort ancienne touchant les couches les plus populaires de la société. Face au confucianisme, philosophie humaniste officielle insérant l’homme dans un univers avant tout moral et social, le taoïsme, quant à lui, se montre davantage préoccupé de l’individu, de sa conscience et de sa vie spirituelle, voire spéculative, dans sa recherche d’une harmonie avec la nature et l’univers.

Taishi

Les premiers philosophes taoïstes comme Lao Zi (vers 500 av. J.-C.) pratiquaient une série d’activités physiques très proches du tai-chi-chuan, sous la dénomination wei-wu-wei (为无为), « agir-sans-agir ». Le chapitre 69 du dao de jing mentionne : « On dit justement qu’il marche sans voyager, qu’il résiste sans (se servir de) bras, qu’il projette un adversaire absent, qu’il tient sans soldats. »

C’est ce mélange de philosophie et de techniques physiques mêlées au travail du souffle qui rendent ces premiers textes taoïstes si étranges aux Occidentaux. Il existe plusieurs hypothèses sur l’origine du tai-chi-chuan en tant que tel.

Les sinogrammes du tai-chi-chuan sont composés des éléments taiji 太極, « faîte suprême », et quan 拳, « poing, boxe » et traduits littéralement par « boxe du faîte suprême », ou « boxe avec l’ombre », car l’observateur a l’impression que le pratiquant lutte contre une ombre. Une autre traduction courante est « la boxe de l’éternelle jeunesse », le faîte suprême pouvant être traduit moins littéralement par « immortalité » ; but suprême de l’alchimie taoïste.

Sun Yat-sen

Sun Yat-sen (en chinois 孫逸仙, Sun Yat-sen étant la prononciation en cantonais qui s’est exportée en Occident ; le nom se prononce Sūn yì xiān en mandarin), plus connu en Chine sous son surnom, Sun Zhongshan (孫中山 en chinois), également appelé Sun Wen (孫文), (12 novembre 1866 – 12 mars 1925) était un leader révolutionnaire et homme d’État chinois. Il est considéré comme « le père de la Chine moderne ». Il a eu une influence significative dans le renversement de la dynastie Qing (dont le dernier représentant a été Pu Yi) et l’émergence de la République de Chine. Sun Yat-sen, l’un des fondateurs du Kuomintang, a été le premier Président de la République de Chine en 1912 et, entre 1917 et 1925, dirigea plusieurs gouvernements basés dans le sud de la Chine, qui visaient à réunifier le pays alors en proie à la domination des seigneurs de la guerre. Il a développé une philosophie politique connue sous le nom des Trois principes du peuple (nationalisme, démocratie et bien-être du peuple).

Qi gong

Le qi gong est une gymnastique traditionnelle chinoise et une science de la respiration, fondée sur la connaissance et la maîtrise de l’énergie vitale, associant mouvements lents, exercices respiratoires et concentration.

Vers le ve siècle, Bodhidharma développait le qi gong dans le Kung-fu Shaolin au monastère Shaolin, en Chine, en s’inspirant des gymnastiques taoïstes de longévité.
Durant la Révolution culturelle (xxe siècle), le qi gong est réprimé. Plus tard, de nombreuses écoles surgissent, parfois mercantiles, et une s’en détache par sa notoriété, le Falun Gong.
 En 1981, le kung-fu Shaolin se reconstitue.

Qi

Le qi est une notion essentielle de la culture sino-japonaise qui désigne un principe fondamental formant et animant l’univers et la vie.

Dans cette approche spirituelle, le englobe tout l’univers et relie les êtres et les choses entre eux. Dans un organisme vivant, il circule à l’intérieur du corps par des méridiens qui se recoupent  tous dans le « centre des énergies » appelé « champ du cinabre », tanden au Japon et dāntián en Chine. Il est présent dans toutes les manifestations de la nature.

Nationalisme

Le nationalisme chinois est issu de nombreuses et diverses influences, parmi lesquelles la pensée traditionnelle chinoise (teintée de confucianisme), le progressisme américain, le marxisme, ou encore la pensée ethnologique russe. Cette idéologie est d’ailleurs souvent mise en avant de différentes manières, et parfois, conflictuelles, fait étonnant rendu possible par le syncrétisme dont les Chinois font traditionnellement preuve.

Bien que la plupart des nationalistes chinois se soient d’emblée mis d’accord sur l’importance d’avoir un gouvernement centralisé, presque toutes les autres questions ont été l’occasion de débats intenses et acerbes. Ainsi, les questions d’élaborer les politiques renforçant le pays, d’organiser l’État et lui fixer des objectifs et orientations, de définir les relations et attitudes à adopter vis-à-vis des puissances étrangères comme de définir les relation et attitude des Hans vis-à-vis des minorités locales et de la diaspora chinoise ont été autant de sources de divisions importantes.

Médecine chinoise

La médecine chinoise traditionnelle est fondée sur une théorie du fonctionnement de l’être humain en bonne santé, d’un point de vue physiologique, psychologique, anatomique, etc… Elle tente également d’expliquer les causes des maladies et les mécanismes biologiques et psychiques qui en sont les conséquences. La médecine chinoise cherche à comprendre l’être humain dans son ensemble, aussi bien sain que malade, tant du point de vue des symptômes visibles qu’invisibles, par une gestion de l’équilibre de l’énergie interne appelée Qi ou Tchi.

Mao Zedong

Mao Zedong, plus connu en français sous la transcription de Mao Tsé-toung, également retranscrit en Mao Tsé-Tung ou Mao Tsö-Tong, est un homme d’État et chef militaire chinois, fondateur et dirigeant de la République populaire de Chine. Fils de paysans aisés, il est né à Shaoshan dans la province du Hunan le 26 décembre 1893, et mort à Pékin le 9 septembre 1976 des suites de la maladie de Charcot (ou sclérose latérale amyotrophique).

Un des membres historiques du Parti communiste chinois, Mao Zedong parvint progressivement à s’en faire reconnaître comme le dirigeant suprême, notamment lors de l’épisode de la Longue Marche (1934-1935). Après de longues années de guérilla contre les nationalistes du Kuomintang dirigés par Tchang Kaï-Chek, ainsi que contre l’envahisseur japonais pendant la guerre sino-japonaise (1937-1945), Mao sortit vainqueur de l’ultime phase de la guerre civile chinoise, avec la victoire de l’Armée populaire de libération (1949). Il proclame la République populaire de Chine, le 1er octobre 1949 à Pékin ; il en sera le Président de 1954 à 1959. Ses principaux postes, qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1976 et qui lui permirent de rester le numéro un du régime, étaient ceux de Secrétaire général du Parti communiste chinois et de Président de la Commission militaire centrale, le premier lui garantissant la maîtrise du Parti, et le second celle de l’Armée populaire de libération.

Harmonie

Pour les Chinois, l’harmonie n’est pas simplement la bonne entente; c’est un concept central voulant que toute chose soit équilibrée, à sa juste place, et qu’elle contribue à créer des sentiments agréables. Le terme concerne toutes les sphères de la vie, à commencer bien sûr par les relations humaines, mais couvre jusqu’aux principes de préparation des plats et de la décoration intérieure.

Guanxi

On peut définir les guanxi comme le réseau relationnel d’une personne. Le noyau dur est formé par la famille et les proches amis puis, par cercles concentriques, s’étend à-travers les amis des amis, anciens collègues de travail… Les guanxi forment une des dynamiques majeures dans la société chinoise. Elles font partie intégrante du langage chinois des affaires depuis les siècles derniers. Toute affaire conclue dans cette société chinoise passe inévitablement par les dynamiques des guanxi, que ce soit pour les firmes locales ou pour les investisseurs étrangers. Il est courant de dire que « aucune entreprise ne peut véritablement réussir à moins qu’elle ne possède un large réseau de guanxi ».

Feng Shui

Fēng Shuǐ signifie littéralement « le vent et l’eau ». En Chine, on appelle généralement la discipline fēng shuǐ xué 风水学 (« étude du vent et de l’eau »). C’est un art chinois millénaire dont le but est d’harmoniser l’énergie environnementale (le Qì 氣/气) d’un lieu de manière à favoriser la santé, le bien-être et la prospérité de ses occupants. Cet art vise à agencer les habitations en fonction des flux visibles (les cours d’eau) et invisibles (les vents) pour obtenir un équilibre des forces et une circulation d’énergie. Il s’agit d’un des arts taoïstes, au même titre que la médecine chinoise traditionnelle (MTC) ou l’acupuncture, avec lesquelles il partage un tronc commun de connaissances.

Confucianisme

Le confucianisme, Rújiā (儒家) « école des lettrés » puis Rúxué (儒學) « enseignement des lettrés » Rúxué, est l’une des plus grandes écoles philosophiques, morales, politiques et dans une moindre mesure religieuses de Chine. Elle s’est développée pendant plus de deux millénaires à partir de l’œuvre attribuée au philosophe Kongfuzi, « Maître K’ong » 孔夫子 (551-479 av. J.-C.), connu en Occident sous le nom latinisé de Confucius. Après avoir été confrontée aux écoles de pensée concurrentes pendant la Période des Royaumes combattants et violemment combattue sous le règne de Qin Shi Huang, fondateur du premier empire, elle fut imposée par l’empereur Han Wudi (-156 ~-87) en tant que doctrine d’État et l’est restée jusqu’à la fondation de la République de Chine (1911). Elle a aussi pénétré au Viêt Nam, en Corée et au Japon où elle a été adaptée aux circonstances locales.

L’influence de Confucius en Asie orientale est telle qu’on peut la comparer à celles de Platon et Jésus en Occident. Il n’est pas le fondateur d’une religion, mais a créé avec ses disciples, sur la base de la pensée de son époque, dont l’universisme, un système rituel achevé et une doctrine à la fois morale et sociale, capable de remédier selon lui à la décadence spirituelle de la Chine de l’époque.

Confucius

Confucius (chinois simplifié : 孔子 ; pinyin : Kǒng Zǐ ; Wade : K’ung-tzu), né le 28 septembre 551 av. J.-C. à Zou (陬) et mort le 11 mai 479 av. J.-C. à Qufu (曲阜), est le personnage historique ayant le plus marqué la civilisation chinoise. Considéré comme le premier « éducateur » de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en « religion d’État » dès la dynastie Han et qui ne fut officiellement bannie qu’au début du xxe siècle. Né à Zou (陬) près de Qufu (曲阜) dans l’actuelle province du Shandong, il est généralement appelé Kǒngzǐ (孔子) ou Kǒng Fūzǐ (孔夫子) par les Chinois, ce qui signifie « Maître Kong » et qui a été latinisé en Confucius par les Jésuites.

Chine

Politiquement, deux États prétendent détenir aujourd’hui la souveraineté sur la Chine. La République populaire de Chine, couramment appelée « Chine », regroupe plus de 98 % de la population et 99,6 % de la superficie totale ; elle fut fondée par le dirigeant communiste Mao Zedong en 1949 à Pékin. Elle comprend la Chine continentale, Hong Kong et Macao. Aujourd’hui, son développement économique, engagé en 1978 par les réformes de Deng Xiaoping et ses successeurs, en fait un des principaux acteurs économiques et géopolitiques mondiaux.

La République de Chine, couramment appelée « Taiwan », représente moins de 2 % de la population et 0,4 % de la superficie totale ; son gouvernement a longtemps été mené par le dirigeant nationaliste Tchang Kaï-chek et est établi sur l’île de Taïwan depuis la victoire des communistes chinois.  La « première » République de Chine avait été fondée en 1912 à Nankin par Sun Yat-sen sur les décombres de l’empire chinois de la dynastie Qing.

 

La Chine s’étend des côtes de l’océan Pacifique au Pamir et aux Tian Shan, et du désert de Gobi à l’Himalaya et aux confins de la péninsule indochinoise, couvrant près de 10 millions de kilomètres carrés. La densité est de 139,5 hab/ km2. Sa population de plus de 1 350 millions d’habitants (plus de 1 330 millions estimés pour la RPC en 2010) est  la première au monde ; elle représente plus du cinquième de la population mondiale.

La Chine, longtemps une civilisation très avancée, a été et reste le foyer de nombreuses innovations dans les domaines des sciences et des arts. Elle est à l’origine de nombreuses inventions majeures telles la boussole, le papier, le billet de banque, les pâtes alimentaires ou la poudre à canon. La civilisation chinoise a fortement imprégné toute l’Asie de l’Est, notamment aux niveaux religieux (confucianisme et taoïsme) et linguistique (les sinogrammes ont été utilisés dans toute la région et de nombreux mots chinois sont présents dans les langues qui y sont parlées).

 

Dirigée par le parti communiste depuis 1949, la Chine s’est dirigée depuis la fin des années 1970 vers ce que le pouvoir appelle une « économie socialiste de marché ». Le secteur public continue à tenir une importante place dans la vie économique mais les entreprises privées y jouent un rôle croissant et le pays s’est fortement intégré dans le système économique mondial. Depuis 2001, la Chine est membre de l’Organisation mondiale du commerce. La Chine est aujourd’hui la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis.

 

Depuis 1993 et la présidence de Jiang Zemin, le Président cumule traditionnellement son poste avec celui de Secrétaire général du Parti communiste chinois. Hu Jintao a succédé à Jiang Zemin à la tête du parti en 2002 et à celle de l’État en 2003. Xi Jinping, Président de la Commission militaire centrale du Parti communiste chinois depuis 2012, est président de la République populaire de Chine depuis le 14 mars 2013.

Calligraphie

La tradition veut que les caractères chinois aient été inventés par Cang Jie (~2650). Ses compositions étaient fondées sur l’observation de la nature, c’est pourquoi on disait qu’il avait deux paires d’yeux. Une autre tradition fait remonter l’invention des caractères à Fuxi, le légendaire premier empereur. Quoi qu’il en soit, le fait est que l’art du trait a existé avant la fabrication des premiers pinceaux, gravé sur des carapaces de tortue dont il reste aujourd’hui quelques spécimens. Le calligraphe est un lettré qui a la connaissance approfondie des textes spirituels et littéraires de sa culture; il utilise toujours ce que la tradition a appelé « les quatre trésors du lettré »: bâton d’encre, pierre à encre, papier et pinceau. Ce ne sont pas des « objets », mais le prolongement du corps et de l’esprit du maître ou artiste qui agit dans « la voie ». La calligraphie chinoise est le fondement de l’art chinois au sens moderne du terme, la beauté visuelle des idéogrammes, la technique sur laquelle elle s’appuie et les enjeux plastiques qui y sont liés incarnent l’ensemble des préceptes métaphysiques de la culture chinoise. Elle est devenue un art majeur.

Bouddhisme

Le bouddhisme est, selon les points de vue, une religion ou une philosophie, voire les deux, dont les origines remontent en Inde au Ve siècle av. J.-C. avec l’éveil de Siddhartha Gautama et son enseignement.

Introduit en Chine au milieu du Ier siècle, le bouddhisme y est devenu à partir de la fin du III siècle l’un des trois principaux courants idéologiques et spirituels, tout en y poursuivant son évolution. À l’exception de certaines influences Vajrayana (bouddhisme tibétain) ou Hinayana, les principaux courants actuels des bouddhismes japonais, coréen et vietnamien proviennent d’écoles Mahayana qui sont nées ou ont pris leur essor en Chine.

Les textes originaux sont réinterprétés à la lumière de la pensée locale, et c’est ainsi que naissent les grands courants typiquement chinois, ainsi que le Chan (l’équivalent du Zen au Japon, insistant sur le travail méditatif tandis que le Tientai et le Huayan ont des préoccupations plus philosophiques)

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